Il se faisait tard. Les paupières devenaient lourdes. Diego restait pourtant sur le pied de guerre. Il le devait. Sa nouvelle enquête, suivant un possible trafic d'esclave sexuel, venait de prendre un nouveau tournant. Selon ses sources, quelque chose se tramait dans le motel à la périphérie de la ville, et ce quelque chose avec lieu le soir même. Le détective n'avait donc pas une minute à perdre. C'est ainsi qu'il débarqua sur le parking quasiment désert du lieu en question. Il avait le numéro de porte, il n'avait plus qu'à foncer, comme il savait si bien le faire. La chambre recherchée ne faisait pas face à la route. Elle était derrière, à l'extrémité du bâtiment, mais facile à distinguer : c'était la seule qui semblait occupée dans tout le motel, au vu de la fenêtre laissant entrevoir de la lumière à l'intérieur. Diego y voyait une aubaine. Il allait pouvoir agir sans être perturbé. Sans réfléchir, il se dirigea avec violence vers la porte, et l'ouvra d'un grand coup de pied. La pièce était allumée, mais personne n'était visible à l'horizon. En jetant un œil à la porte, maintenant fracassée, Numéro 2 réalisa qu'elle ne devait même pas être fermée. Il commençait à se méfier. Il avait peut-être commis une erreur. Délicatement, il voulu attraper ses armes coincés dans son harnais. Mais c'était trop tard, le piège se refermait sur lui. Deux hommes à la musculature imposante surgirent par derrière et empêcha le détective de se munir de ses poignards en le plaquant au sol. Avec une rapidité déconcertante, il se retrouva hors d'état de nuire, privé de ses armes blanches jetées par terre à l'autre bout de la pièce, et bloqué sous le poids de ses assaillants. Un troisième homme sortit de la salle de bain au fond de la chambre, un sourire narquois s'affichant sur son visage, et un rouleau de scotch bleu en main.
- Pauvre Diego, tu t'es précipité dans mon piège sans même te poser de questions, se réjouit le ravisseur.
- Vous êtes qui ? Qu'est-ce que vous me voulez ?! cria Diego.
- Je te veux juste toi.
Plusieurs morceau de scotch furent alors collés sur la bouche du détective, qui n'eut pour seule réponse un gémissement et une moue de surprise.
- On va enfin pourvoir reprendre notre travail, continua celui qui semblait le chef de l'opération. Tu étais malheureusement pour nous Diego un élément bien trop perturbateur pour nos affaires dans cette ville. J'ai façonné cette histoire de trafic d'esclaves sexuels de toute pièce, juste pour t'éliminer. Et tête brûlée comme tu es, tu es tombé en plein dedans.
Le détective tentait de suivre du regard son ravisseur pendant son discours digne de celui d'un grand méchant dans un cartoon. Mais en étant au ras du sol, tout ce qu'il parvenait à suivre c'était les pas que faisait le chef en boucle dans la chambre. Diego se retrouva soudainement soulevé par les deux gaillards. Le chef ramassa un des poignards par terre, et se dirigea avec malice vers le pauvre détective tenu avec fermeté par les sbires.
- À vrai dire, je ne t'ai pas tout à fait menti. Il y a bien un trafic d'esclaves sexuels. Mais tu en es la seule victime.
Numéro 2 resta ahuri face à cette déclaration, mais il était aussi inquiet. Il tenta tout de même de ne pas le montrer, de rester fort en se débattant pour essayer de s'échapper des bras musclés de ses ravisseurs. Son fidèle pull bleu craqua sous la lame tranchante du couteau détenu par le chef de la bande. Son jean subit le même sort. Le détective vit ses vêtements finir en lambeau à ses pieds, dévoilant son torse sculpté, ses cuisses fermes, ses fesses rebondis, et son intimité. Le seul "habit" qui lui restait, c'était son petit masque noir lui donnant un air de super-héros. Bien qu'ici, il ne s'était jamais senti autant impuissant. Il n'eut pas le temps d'exprimer sa gêne, sa peur, ou ses protestations : les trois hommes s'équipèrent de plusieurs rouleaux de film plastique et de ruban adhésif bleu. Horrifié, Diego vit ses bras retenus le long de son corps par dix, quinze, voire peut-être vingt tours de cellophane. Les rouleaux vides s'entassèrent. Les kidnappeurs ne lésinèrent pas sur la quantité, ni sur la qualité. Le film plastique, bien que déroulé rapidement autour du corps du détective, était pour autant soigneusement serré et correctement appliqué partout, en particulier sur les points sensibles comme les articulations pour éviter tout mouvements. Diego était à la merci de ses assaillants. Alors que les sbires entament la couche de ruban adhésif sur le torse plastifié du détective, le chef délassa les bottes en cuir du captif pour le momifié jusqu'aux chevilles. Il ôta une des chaussures, et libéra sans le vouloir l'odeur de pieds putride de Diego. Par dégoût, il se recula brusquement, avant de plonger timidement son nez dans la botte du soumis. Il s'en dégageait un fort parfum qui fit grimacer le chef. Il posa la botte par terre, et enleva la chaussette du détective, qui était encore pire : si on l'essorait, on pourrait en faire ressortir une tasse de transpiration ! De plus, différentes marques et auréoles témoignaient d'un lavages peu rigoureux, ou peu régulier. Le chef finit de déchausser son captif, avant de se relever, chaussettes en main :
- Si tu traînais moins dans nos pattes Numéro 2, tu aurais plus de temps à accorder à tes chaussettes ! s'exclama le ravisseur, en agitant les bouts de tissus putrides sous le nez de Diego. Jouer les bad boys ne veut pas dire négliger son hygiène.
Le détective resta étrangement calme face à l'attitude moralisatrice du chef. Celui-ci reprit le cellophane afin de finaliser la couche au niveau des mollets et des chevilles. Mais lorsqu'il s'y abaissa, il fit une surprenante constatation. Les sbires s'apprêtant à scotcher le bassin du détective, remarqua la même chose : Diego bande. La forme gonflée de sa verge se dessine à travers le film plastique. Le chef se releva à nouveau pour faire face au visage gêné du détective, dont le regard était fuyant. Une goûte de sueur coulait le long de son front.
- Alors, comme ça ça t'excite d'être transformé en momie ?! balança le chef d'un ton narquois.
Diego, dont la honte est de plus en plus apparente, répond par la négative d'un signe de tête.
- À moins que ce soit l'odeur de tes pieds qui te mettent dans cet état ? Hein ? T'es un p'tit fétichiste ? Un p'tit pervers ?
Diego fit une fois de plus un "non" de la tête en guise de réponse, mais bien plus timide. Il ne put s’empêcher de rougir de honte. Les trois hommes ricanèrent.
- C'est donc ça ! Tu gardes ces chaussettes dans cet état pour les sniffer une fois seul dans ton lit, et avoir ta branlette du soir ! Je m'y attendais pas à celle là !
Diego n'avait plus la force de contester ces accusations. Honteux, il se tortillait comme une larve. Son sexe doublait de volume.
- Tu comprends bien maintenant que vu le pervers que tu es, je vais être obligé de te traiter comme tel, comme un vrai esclave sexuel !
- MMFF ! fût la seule réponse du détective.
- Les gars, finissez d'envelopper notre pseudo super-héros, je vais l'occuper un peu en attendant.
Les sbires s'exécutèrent, et redoublèrent d'effort pour finaliser la momification. Le chef, quant à lui, attrapa la grosse paire de chaussettes en sueur, et vint se placer derrière Diego. Ce dernier, se doutant de ce qui allait arriver, dévisageait les chaussettes tout en haletant. Son ravisseur le tenait autour de la poitrine d'un bras, et de l'autre, il lui plaqua la gros masse de laine puante et informe sur le nez. Les narines du détective était soudainement submergées par l'odeur infect que dégageaient ses pieds. Il ne savait pas comment réagir face à cela : devait-il protester et se débattre, ou se laisser aller à ses fantasmes ? Diego restait indécis face à cette question. Il inspirait avec passion, tout en gémissant et levant les yeux au ciel comme pour implorer un secours divin. Son phallus était en ébullition malgré le ruban adhésif très serré qui limitait son érection. Cette forme de chasteté était un peu douloureuse pour le détective. Entre deux gémissements de plaisir, il lui arrivait donc de laisser s'échapper un cri étouffé de sa bouche bâillonné.
Diego était maintenant tout de bleu vêtu : il était entièrement enveloppé. Les sbires peaufinaient les détails, et fortifiaient le tout en réalisant une seconde couche de ruban adhésif avec les rouleaux qui leur restait. Le pauvre super-héros ne pouvait plus s'autoriser de mouvements. Du moins, on ne lui autorisait plus aucun mouvements. Il n'avait aucune marge de manœuvre dans ce cocon aux trop nombreux tours de scotch. Son corps était parfaitement moulé dans tous ce plastique, en particulier son entre-jambe qui était très apparent. Ses membres étaient parfaitement collés et serrés les uns aux autres lui permettant seulement de gigoter ou ramper telle une larve. Voilà à quoi il en était réduit : une grosse larve bleue reniflant sa propre odeur de pied.
Le chef retira les chaussettes du nez de Diego, et demanda à ses acolytes de l'aider à porter le paquet jusqu'au placard.
- Désolé mon p'tit fétichiste, mais toutes les bonnes choses ont une fin, déclara le chef. Il est temps qu'on range notre jouet.
Les trois hommes déposèrent la momie dans l'armoire de la chambre. Numéro 2 restait circonspect, et gémit pour exiger des réponses sur ce qu'il allait devenir.
- Je te l'ai dit que tu étais l'objet d'un trafic d'esclave sexuel, et dans tout trafic il y a des échanges. On va pas te garder pour nous, on repart avec notre fric nous.
L'un des sbires passa une chaîne autour du cou du détective, reliée à la penderie du placard, et fermée par un cadenas. Avec jubilation, il montra la clé à Diego, avant de la placer en sécurité dans le petit coffre fort à côté du super-héros.
- Seul ton propriétaire et nous avons le code du coffre. Il viendra te chercher demain matin. Et n'espère pas être secouru entre temps, tu es coincé dans ce motel désert. Il y a que le gérant dans les parages, et on a acheté son silence. En revanche, tant que j'y pense, on a de quoi te distraire pendant ces quelques heures d'attentes.
Le chef se dirige vers les bottes en cuir de Diego, et y fourre les fameuses chaussettes pleines de sueur. Il les ramène dans l'armoire, au près de la momie.
- Tiens, tu vas pouvoir profité de l'odeur de tes pieds, confinée dans ce placard, c'est pas génial ça, pervers ?! Et qu'est-ce que tu dirais de renifler d'autres chaussettes que les tiennes hein ? Les gars, ramenez moi toutes vos chaussettes sales, on va en faire cadeau à notre petit fétichiste.
Les sbires reviennent avec une montagne de chaussettes sales qu'ils placèrent au dessus du coffre fort. Le chef vint rajouter les siennes, laissant ainsi un cocktail de fortes odeurs de pieds dans le petit placard dans lequel allait être enfermé Diego. Ce dernier, dont l'érection s'était atténué, se retrouva de nouveau excité. Toutes ces odeurs de sueur avaient pris possession de l'armoire, et malgré la détresse du détective, ce n'était pas pour le déplaire.
- Bien, il est temps de se dire au revoir la momie. Je te souhaite un avenir plein de pieds transpirants ! s'amusa le chef avant de refermer les portes du placard.
Lui et ses sbires quittèrent la chambre, écoutant pour la dernière fois les gémissements de plaisir et de frustration de Diego, qui visiblement était au bord de l'orgasme. Ils avaient fait du bon boulot, et ils allaient gagner le jackpot pour ça. Tout comme Numéro 2, dont le nom de super-héros serait maintenant le nom d'esclave, qui avait gagné une vie de jouissance d'odeurs de pieds.